Gustave Moreau, Orphée sur la tombe d'Eurydice

          Orphée

… Je compose en esprit, sous les myrtes, Orphée
L’admirable !… Le feu, des cirques purs descend ;
Il change le mont chauve en auguste trophée
D’où s’exhale d’un dieu l’acte retentissant.

Si le dieu chante, il rompt le site tout-puissant ;
Le soleil voit l’horreur du mouvement des pierres ;
Une plainte inouïe appelle éblouissants
Les hauts murs d’or harmonieux d’un sanctuaire.

Il chante, assis au bord du ciel splendide, Orphée !
Le roc marche, et trébuche ; et chaque pierre fée
Se sent un poids nouveau qui vers l’azur délire !

D’un Temple à demi nu le soir baigne l’essor,
Et soi-même il s’assemble et s’ordonne dans l’or
À l’âme immense du grand hymne sur la lyre !

オルフェ

私は心に形づくる、ミルトの木陰の、オルフェ
この驚異の人を!…… 火が、澄んだ円形闘技場(アレーナ)から降りてくる。
火は禿げ山を厳かな戦勝碑に変貌させ、
ある神の華々しい行為がそこから発せられる。

その神が歌えば、全能の景色も打ち砕かれる。
太陽は石が動くおぞましさを目の当たりにする。
聞いたこともない嘆きが、神殿の均整ゆたかな
金色の高い壁をまばゆいばかりに呼び寄せる。

彼が歌う、壮麗な空の縁に腰かけたオルフェが!
岩が歩き、つまずく、そして魅せられた石が一つひとつ
新たな重みを身に感じ、蒼穹に向かって逆上(さかのぼ)る。

半身あらわな〈神殿〉が夕べに浸されて天翔ける、
そして金色のなか自らの身を一つに集めて整える
竪琴の奏でる偉大な讃歌の広大な魂に!