Baignée
- Un fruit de chair se baigne en quelque jeune vasque,
- (Azur dans les jardins tremblants) mais hors de l’eau,
- Isolant la torsade aux puissances de casque,
- Luit le chef d’or que tranche à la nuque un tombeau.
- Éclose la beauté par la rose et l’épingle !
- Du miroir même issue où trempent ses bijoux,
- Bizarres feux brisés dont le bouquet dur cingle
- L’oreille abandonnée aux mots nus des flots doux.
- Un bras vague inondé dans le néant limpide
- Pour une ombre de fleur à cueillir vainement
- S’effile, ondule, dort par le délice vide,
- Si l’autre, courbé pur sous le beau firmament,
- Parmi la chevelure immense qu’il humecte,
- Capture dans l’or simple un vol ivre d’insecte.