Hélène
- Azur ! c’est moi… Je viens des grottes de la mort
- Entendre l’onde se rompre aux degrés sonores,
- Et je revois les galères dans les aurores
- Ressusciter de l’ombre au fil des rames d’or.
- Mes solitaires mains appellent les monarques
- Dont la barbe de sel amusait mes doigts purs ;
- Je pleurais. Ils chantaient leurs triomphes obscurs
- Et les golfes enfuis des poupes de leurs barques,
- J’entends les conques profondes et les clairons
- Militaires rythmer le vol des avirons ;
- Le chant clair des rameurs enchaîne le tumulte,
- Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés
- Dans leur sourire antique et que l’écume insulte
- Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.