Les Vaines Danseuses


Celles qui sont des fleurs de l’ombre sont venues,
Troupe divine et douce errante sous les nues
Qu’effleure ou crée un clin de lune… Les voici
Mélodieuses fuir dans le bois éclairci.
De mauves et d’iris et de mourantes roses
Sont les grâces de nuit sous leurs danses écloses
Qui dispensent au vent le parfum de leurs doigts.
Elles se font azur et profondeur du bois
Où de l’eau mince luit dans l’ombre, reposée
Comme un pâle trésor d’éternelle rosée
Dont un silence immense émane… Les voici
Mystérieuses fuir dans le bois éclairci.
Furtives comme un vol de gracieux mensonges.
Des calices fermés elles foulent les songes
Et leurs bras délicats aux actes endormis
Mêlent, comme en rêvant sous les myrtes amis,
Les caresses de l’une à l’autre… Mais certaine,
Qui se défait du rythme et qui fuit la fontaine,
Va, ravissant la soif du mystère accompli,
Boire des lys l’eau frêle où dort le pur oubli.

むなしい踊り子たち


暗闇から花の乙女たちがやって来た、
月のまばたきが触れるか生みだす裸(あらわ)な雲の下
神々しい甘美な一群れが…… ほら
旋律的な踊り子たちが明るむ森に逃げてゆく。
薄紫と菖蒲(アイリス)と死にかかる薔薇とからなる
夜の優美が踊り子たちの舞いのもと花開き
彼女たちの指の香りを風に振りまく。
踊り子たちは蒼空に、また森の深みになりすます
その森の木陰に薄い水が光って、
永遠の露の色あせた宝物のように休らい
そこから静寂が果てしなく発散し…… ほら
神秘的な踊り子たちが明るむ森に逃げてゆく。
優美な虚妄の舞いのように秘めやかに。
閉ざした萼(うてな)の夢を彼女たちは踏みしだき
彼女たちの華奢な腕は眠りに落ちた動作で
恋仲のミルトの木陰で夢みるように、縺(もつ)れさせる、
互いに交わす愛撫の数々を…… と或るひとり、
リズムから身を解き、泉を逃れて遠くへ
去り、完璧な神秘への渇きを奪いつつ、
まったき忘却の眠る百合のかほそき水を飲む。