Féerie

La lune mince verse une lueur sacrée,
Toute une jupe d’un tissu d’argent léger,
Sur les bases de marbre où vient l’Ombre songer
Que suit d’un char de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Elle effeuille infinie une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux…

Est-ce vivre ?… Ô désert de volupté pâmée
Où meurt le battement faible de l’eau lamée,
Usant le seuil secret des échos de cristal…

La chair confuse des molles roses commence
À frémir, si d’un cri le diamant fatal
Fêle d’un fil de jour toute la fable immense.

       夢幻境

ほっそりとした月がほのかで聖らかな光を
軽やかな銀糸で織られたスカートさながら、
大理石の土台に注ぐあたりに、〈影〉が夢みに来る
真珠の車のつややかな薄紗(うすぎぬ)を後ろにひいて。

ほのかに光を放つ羽毛の船体で
葦をかすめてゆく絹の白鳥のために、
月影は雪の薔薇を果てしなく散らし
その花びらが水面に幾重にも輪を描く……

生きている?…… おお気も遠のく悦楽の砂漠
燦(きら)めく水のかすかな鼓動が絶えてゆく
水晶のこだまの秘密の敷居を磨り減らしつつ、……

柔らかな薔薇の漠とした肉体が今にも
震える、ある叫びの致命的なダイヤモンドが
日の光の糸で広大な物語に亀裂(ひび)を入れるとき。